L’art noble de la culture du cannabis nécessite des connaissances et de la patience, car à chaque étape du cycle de vie de cette plante, il sera nécessaire d’appliquer différentes pratiques.

Voici un guide pour les quatre périodes essentielles du cycle de vie du cannabis, où chaque étape est spécifiée : germination, premiers jours de vie, période de croissance et de floraison.

Première étape : comment faire germer les graines de cannabis

Bien que certains la négligent, la germination des graines de cannabis est l’un des points les plus délicats du processus. Il est important d’acheter des graines de qualité auprès de banques de graines réputées pour garantir un bon taux de germination. Pour vérifier la viabilité des graines, un simple test de flottabilité peut être effectué dans l’eau, les graines qui coulent seront les graines viables.

Il existe de nombreuses façons de faire germer les graines de cannabis, selon les préférences de chaque cultivateur :

• La germination sur un papier absorbant est une méthode simple et artisanale qui a gagné en popularité en raison de sa facilité et de son efficacité.
• La germination directement en terre évite la transplantation une fois que la graine a levé en surface sous forme de plantule, ce qui permet d’éviter le stress de la transplantation à un stade aussi délicat. Cependant, c’est une méthode que les cultivateurs débutants devraient éviter, car le contrôle du taux d’humidité, essentiel à la germination, sera moins aisé.

Quelle que soit la méthode choisie, deux facteurs sont essentiels pour réussir la germination des graines de cannabis :

• La température doit être comprise entre 20 et 25 ºC.
• Le taux d’humidité doit se maintenir entre 70 % et 90 %.

Deuxième étape : la plantule, les premiers jours de vie du cannabis

Quand la graine de cannabis germe, une plantule émerge, et présente d’abord deux cotylédons (la première paire de feuilles dont les bords ne sont pas dentelés). Le stade de plantule est extrêmement délicat et nécessite donc des soins particuliers.

• Luminosité : Les jeunes plants de cannabis nécessitent au moins 14 à 16 heures de lumière par jour dans les cultures d’intérieur, idéalement 18 heures. Si la source lumineuse n’a pas l’intensité nécessaire ou est trop éloignée, cela provoquera l’étirement des plantules (elles développeront une tige trop longue et fine afin de capter la lumière). L’étirement fragilise la tige de la plantule et l’empêche de se soutenir, ce qui peut la faire plier vers le sol. Il est important que la source de lumière soit à une hauteur et une intensité adéquates pour éviter cela, en prenant soin de ne pas l’exposer à une intensité trop forte, ce qui risquerait de brûler les jeunes feuilles.
• L’arrosage est un autre point fondamental de cette étape, s’il est trop abondant, il peut noyer la plantule et et provoquer un pourrissement des racines. Si, au contraire, l’arrosage est insuffisant, la plantule se déshydratera. Un arrosage modéré mais fréquent sera déterminant au cours de cette période.
• À ce stade, vous devez transplanter la plantule de cannabis dans son pot définitif, en prenant soin de ne pas endommager les racines.

Troisième étape : période végétative, la plante de cannabis grandit et développe sa structure

La phase de croissance du cannabis est l’étape au cours de laquelle la plante grandit et forme sa structure, ses branches et son tronc central qui soutiendra plus tard les lourdes têtes aromatiques.

Au cours de cette phase, la plante de cannabis a besoin de nombreuses heures de lumière par jour, entre 16 et 20, ainsi que d’une bonne nutrition à base d’azote, de phosphore et de potassium dans des proportions adéquates.

C’est au cours de cette période que l’on peut appliquer des techniques de taille et de palissage telles que le topping, le fimming, le LST, etc. En fonction de la variété de la plante et des compétences du cultivateur, il conviendra d’opter pour l’une ou l’autre technique afin d’amener la plante à développer davantage de ramifications latérales plutôt que verticales, ce qui est particulièrement utile pour la culture en intérieur ou dans les espaces réduits.

Pendant la phase de croissance du cannabis, il est très important de prévenir et de contrôler d’éventuelles infestations de parasite, champignons et maladies courantes pouvant affecter le cannabis. Une vérification périodique de la culture sera essentielle pour détecter ce type de problèmes à un stade précoce, avant qu’ils ne se propagent et puissent causer des dommages irréversibles.

Pour éviter les désagréments, il est important de prendre des mesures préventives, de garder l’espace de culture propre et d’être attentif aux premiers signes d’éventuelles infestations.

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Quatrième étape : floraison du cannabis, les précieuses têtes apparaissent

Pour que les variétés féminisées photodépendantes passent de l’étape de croissance à la floraison, ils faudra changer le cycle lumineux de manière à ce que les plantes soient exposées à 12 heures de lumière et 12 heures d’obscurité. Cela ne s’applique pas pour les graines de cannabis à floraison automatique, qui sont des variétés qui ne dépendent pas de la photopériode pour commencer la floraison, mais qui le font automatiquement après 4 ou 5 semaines de vie.

Durant la période de floraison, les plantes de cannabis auront besoin d’un changement dans leur nutrition, principalement les quantités de phosphore et de potassium qui doivent être augmentées pour favoriser le développement des têtes.
Dans le cas où vous auriez cultivé des graines de cannabis régulières, il est nécessaire au début de la phase de floraison, d’identifier les plantes mâles et les isoler des femelles pour éviter les pollinisations indésirables et garantir des têtes sans graines de qualité.

Cinquième étape : maturation des têtes et des trichomes

Pendant cette période, les têtes sont déjà bien formées et la plante poursuit le processus de compactage des fleurs, et de maturation des précieux trichomes, qui contiennent des cannabinoïdes, des terpènes et d’autres éléments d’une importance vitale. Il est essentiel de contrôler le taux d’humidité de l’environnement pendant ce processus, car l’excès d’humidité, combiné à celui généré par les têtes, peut ruiner votre récolte prématurément. L’excès d’humidité peut générer des moisissures indésirables qui peuvent rapidement se propager à toutes les fleurs. Il est nécessaire, si possible, de réduire le taux d’humidité ambiante à 35-40 % pour éviter ce problème. Il faut également ventiler constamment la zone de culture pour éviter des poches d’humidité dans les recoins les moins ventilés.

Le moment est venu de récolter les têtes de cannabis

Chaque variété de cannabis a ses propres temps de maturation, qui peuvent varier de plusieurs jours à plusieures semaines. Pour savoir s’il est temps de récolter et si les têtes sont à leur point de maturité optimal, il sera nécessaire d’observer leurs trichomes avec une loupe ou un microscope.

Il sera temps de récolter lorsque la majorité d’entre eux auront une couleur laiteuse et qu’environ un quart auront une couleur ambrée, il faudra aussi observer que les pistils ont noirci et sont devenus bruns orangés.

Une fois la récolte terminée, il ne restera plus qu’à faire sécher les fleurs et… profiter de la récolte !

Facteurs importants qui influencent le cycle du cannabis

• Dans la culture du cannabis, les valeurs du pH du sol et de l’eau d’irrigation jouent un rôle très important : les valeurs idéales de pH pour les plantes de cannabis se situent généralement entre 6.5 et 7.
• Il est important que les engrais soient de qualité et que la nutrition soit adaptée à chaque étape du cycle de vie de la plante.
• Maintenir les nuisibles et les champignons à distance sera essentiel pour garantir le succès de la culture. Le cas échéant, il est toujours recommandé d’utiliser des pesticides d’origine biologique, car tout ce qui est appliqué à la plante finira dans notre organisme.
• Les tâches de prévention telles que le nettoyage régulier de la zone de culture et l’inspection fréquente des plantes seront cruciales pour prévenir ou traiter toute menace.
• Adapter l’arrosage à chaque étape de la plante est fondamental. Pendant la période de croissance, le substrat doit être humide, mais sans saturation ; pendant la floraison, il est recommandé de réduire la fréquence d’arrosage, évitant ainsi l’excès d’humidité qui pourrait favoriser l’apparition de champignons et de moisissure dans les fleurs étroitement serrées du cannabis.
• Maintenir des conditions environnementales optimales favorisera le développement des plantes de cannabis et leur production, il est important d’adapter les niveaux d’humidité, de ventilation et de température selon les besoins à chacune des étapes.

L’art noble de la culture personnelle du cannabis peut s’avérer être une activité très gratifiante si vous avez les connaissances nécessaires pour la mener à bien. En appliquant ce que vous avez appris dans cet article, en faisant preuve de patience et d’attention, la plante de cannabis développera tout son potentiel pour offrir des récoltes abondantes, riches en cannabinoïdes et en terpènes.

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