Le système racinaire est d'une importance capitale pour le bon développement d'un plant de cannabis. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que certaines des maladies les plus redoutées des cannabiculteurs se développent dans le sous-sol.

Voici donc quelques stratégies et conseils pour éviter ces problèmes.

La pourriture des racines du cannabis. De quoi s'agit-il ?

Des racines saines sont la garantie d'une récolte fructueuse. Il existe donc toute une série de maladies et d'habitudes à éviter pour préserver la santé et la vigueur des racines du cannabis.

Plusieurs types de champignons dangereux peuvent apparaître dans votre culture de cannabis. Le botrytis est l’un des champignons les plus communs dans le cannabis, autant que dans de nombreuses autres plantes. Dans ce post, vous apprendrez comment éliminer le botrytis.

Comment prévenir et éliminer le botrytis dans vos plantes de cannabis Le botrytis, c’est quoi ? Également appelé pourriture grise ou Sclerotinia fuckeliana dans sa forme télémorphique, il est courant chez de nombreux végétaux parmi lesquels le cannabis. Le botrytis peut entièrement ruiner votre récolte de cannabis ou d’autres plantes, comme les fraises. Toutefois, le botrytis peut être utilisé dans certains vignobles pour élaborer des vins liquoreux. Plusieurs facteurs peuvent déclencher le botrytis dans vos plantes : des dommages à la tige provoquant le dessèchement d'un bourgeon, un pétiole de feuille coupé, des excréments de chenilles, une feuille qui se dessèche à l'intérieur d'un bourgeon dense et serré ou un environnement trop humide peuvent suffire.

Si vous ne faites pas assez attention, le botrytis peut coloniser toutes les plantes et rapidement ruiner la récolte. Heureusement, en surveillant vos plantes, en modifiant les conditions défavorables et en retirant soigneusement les parties touchées, il est facile d’éviter la prolifération de ce champignon. Botrytis et cannabis Le botrytis est produit par un champignon nommé Botrytis cinérea. Ce champignon se développe au mieux dans des environnements humides et à des températures moyennes comprises entre 17 et 25ºC. C’est ce qui le rend très dangereux dans des cultures en extérieur et en intérieur ayant un taux d'humidité élevé. Il n’affecte pas toutes les plantes de la même façon. Les têtes, selon leur type, seront plus ou moins propices à voir naître ce type de champignon. Les variétés Indica originaires de régions sèches ont généralement des têtes épaisses et compactes. C'est pourquoi elles sont plus sujettes au botrytis que les Sativa. Celles-ci ont généralement des espaces intermodaux plus grands et des bourgeons plus aérés. Sans compter qu’elles sont plus résistantes car elles proviennent généralement de régions tropicales avec des niveaux d'humidité plus élevés. Ce champignon botrytis peut se développer tant sur des plantes vivantes que sur des feuilles coupées et des restes de végétaux. Les spores sont très résistantes et peuvent rester plusieurs années actives. Comment identifier le botrytis dans vos plantes de cannabis

Sachez que l'identification à l'œil nu vise toujours à traiter la plante de manière curative et à retirer les parties atteintes. Cependant, le botrytis est présent chaque année. Des tâches préventives doivent donc toujours être effectuées et ce, sans exception.

Le botrytis s’identifie généralement à l’œil nu. C’est une sorte de duvet blanchâtre ou d’un brun intense qui recouvre une tête entière ou un morceau de tête. Dans des stades avancés, une pellicule de pourriture grisâtre est visible sur ces têtes et il peut aussi attaquer des feuilles, des tiges, etc.

Les escargots et limaces sont communs dans les cultures en extérieur et sous serre. On les trouve moins sur les balcons et les jardins. Quant aux cultures en intérieur, elles ne subissent pas d’attaques. Il est cependant toujours bon de savoir comment faire face à ces mollusques dérangeants.

Escargots et limaces : c’est quoi ?

Ce sont des mollusques gastéropodes (gasteros/estomac – podos/pied) terrestres de la sous-classe pulmonata, avec des poumons à la place de branchies.

Nous avons affaire à des animaux nocturnes qui se nourrissent de tissus végétaux, de feuilles et de racines. Ces gastéropodes peuvent consommer la moitié de leur poids en nourriture. Ils consomment plus de nourriture lors les mois précédant l'hiver pour se préparer à hiberner. Ils le font aussi avant la saison la plus chaude de l'été, lorsqu'ils entrent en estivation (étape de torpeur causée par la chaleur ou la sécheresse). En effet, les escargots et limaces sont poïkilothermes ou à sang froid. Ce sont en fait des animaux qui ne peuvent pas réguler leur température corporelle. Ainsi, la température, l'humidité et la lumière du soleil déterminent leur horloge biologique.

Escargot, limace et cannabis :

L’une des complications les plus importantes pour tout autocultivateur de cannabis est de trouver un nuisible déjà installé dans ses plantes. L’un des parasites les plus craints sont les micro-acariens car, une fois sur la plante, il est difficile de les éradiquer.

Les micro-acariens, c’est quoi ?

Les micro-acariens sont des arachnides arthropodes, sans tête ni mâchoire. Ils ne mangent pas de solides. Ce sont des espèces qui sucent la sève de la plante, même si, comme nous le verrons, ce n'est pas là le principal problème qu'ils apportent aux plantes de cannabis.

Ils se nichent dans les cultures avec le vent, en adhérant aux pattes des insectes ou à nos vêtements. De plus, ils attirent d’autres nuisibles comme la mouche blanche, les pucerons et les thrips. Ceux-ci les aident à se disperser dans les cultures en adhérant à leurs pattes. Le micro-acarien ne tisse pas de toile d’araignée contrairement à l’araignée rouge.

Dans des conditions adéquates, la cochenille se reproduit à grande vitesse. Si vous la laissez se développer, elle peut devenir très gênante. Identifier et éliminer la cochenille rapidement sauvera votre culture.

La cochenille, c'est quoi ?

Le nom de cochenille englobe des milliers d’espèces appartenant à la famille des Coccoidea et au sous-ordre des Coccinea. Ces insectes mesurent entre 2 et 8 mm. Leur corps est rond ou ovale, peu mobile et recouvert d’une couche cireuse.

Il est assez courant de trouver des cochenilles sur le pied principal ou les branches latérales des plantes. Un peu comme les patelles accrochées aux rochers des plages. Elles laissent des traces de miellat sur les feuilles, preuve de leur passage.

Cochenilles et cannabis

Ce sont plusieurs espèces de papillons et de mouches que le terme “mineuses de feuilles” désigne. Les larves de ce nuisible en question se logent à l'intérieur des feuilles et provoquent ainsi l'apparition de "tunnels ou galeries". On les repère aux sillons blancs argentés au bout desquels se loge la larve en se nourrissant des couches inférieures de la cellulose des feuilles.

Les mineuses de feuilles, c’est quoi ?

Plusieurs espèces sont à distinguer à travers la désignation de mineuses de feuilles : Phyllocnistis citrella (un lépidoptère ou papillon) et Liriomyza spp (mouche). La première espèce, aussi appelée mineuse d’agrumes, est apparue en 1993 et pour la première fois en Amérique et en Europe. Liriomyza spp est, quant à elle, une espèce de la Cordillère des Andes. Elle s 'est développée dans le monde à travers la culture de la tomate, des poivrons, etc.

Mineuse de feuilles et cannabis

Les mineuses de feuilles apparaissent plus fréquemment dans les cultures en extérieur et sous serre que dans les cultures en intérieur. Elles se reproduisent aussi rapidement. Les mouches sont plus fertiles que les papillons, mais les deux espèces peuvent facilement coloniser une culture entière. Elles provoquent des dégâts principalement à l’état larvaire, bien que les adultes femelles de lyriomiza piquent les feuilles pour s’alimenter et permettre aux mâles de se nourrir.

Dans les culture de cannabis, l’apparition de la mouche de terreau, également appelé mouche à champignon ou sciaride, est courante. Elle habite normalement la base de la plante, virevoltant à travers le substrat et à la surface du pot. Elle préfère les intérieurs mal ventilés et les serres avec un substrat très humide.

La mouche de terreau, c’est quoi ?

Les mouches de terreau appartiennent à la superfamille des Sciaroidea. Elle comprend les familles des Mycetophilidae (mouches à champignons), avec plus de 8000 espèces dispersées à travers le monde, et les Sciaridae, des mouches à champignons ailées et foncées. Heureusement, il n’y en a que quelques-unes qui attaquent les plantes de cannabis. Quelques espèces comme la Bradysia mordent les racines à l’état larvaire et affaiblissent les plantes. D’autres comme la Scatella stagnalis ne mordent pas les racines mais sont une porte d’entrée aux invasions fongiques.

Mouches de terreau et cannabis

Les mouches de terreau se reproduisent facilement. C’est durant leur état larvaire qu'elles endommagent les plantes car c’est à ce moment qu’elles provoquent des dégâts sur les racines et laissent s’installer les champignons. Lorsqu’elles deviennent des adultes volants, elles ne causent pas de dégâts, mais elles se collent aux bourgeons, donnant une mauvaise apparence à la récolte et pouvant provoquer des infections fongiques. Savoir les prévenir, les identifier et les éliminer est essentiel pour votre culture de cannabis.

Comment identifier les mouches de terreau ?

Le mot chenille ne définit pas un insecte, sans le stade larvaire par lequel passent tous les lépidoptères (papillons, mites, phalènes et sphinx). Les lépidoptères sont un ordre qui se compose de 127 familles de plus de 165 000 espèces. Il existe différentes espèces identifiées de papillons de nuit qui attaquent le cannabis qui sont aussi connus comme étant des mites de jardin. La chenille de tête est donc un terme générique pour désigner de espèces similaires au comportement semblable.

Parmi les plus connus de ceux qui attaquent le cannabis, on compte :

Spodoptera exigua Spodoptera litoralis, Autographa gamma Plusia chalcites Helicoverpa armígera, le plus commun que l’on trouve sur les plantes de cannabis.

Chaque espèce peut se différencier par sa couleur lorsqu’elle se trouve sur la plante sous forme de larve ou de chenille.

Chenilles et cannabis

Le puceron appartient à la famille des Aphidoidea qui compte plus de 3500 espèces, dont 500 attaquent les cultures. Certaines espèces attaquent des cultures en particulier. D’autres en revanche sont polyphages. Cela signifie qu’elles s’installent sur différentes plantes. Les pucerons font entre 1 et 4 mm de long mais certaines espèces peuvent dépasser les 8 mm. Leur corps est ovoïde sans différence entre la tête, le thorax et l’abdomen. Au bout de l’abdomen se trouvent deux siphons ou cornicules qui sécrètent des substances qui repoussent leurs prédateurs. La couleur du puceron varie entre le blanc, le vert clair, le rose et le gris.

Puceron et cannabis

Les pucerons se reproduisent très rapidement. C’est pourquoi il s’agit d’un nuisible qui peut causer beaucoup de dommages sur les plantes de cannabis. Il peut même anéantir une récolte si rien n’est fait. Savoir anticiper, identifier et éliminer les pucerons est essentiel pour garder votre culture de cannabis saine.

Comment identifier des pucerons ? Le puceron est très facile à identifier. Il se trouve généralement sur le revers des feuilles inférieures ou sur les tiges tendres. Cela dépend des espèces de puceron. On le distingue à l’œil nu grâce à sa forme d’œuf. Il fait entre 1 et 4 mm et est de couleur noire, verte, grise, blanche ou rose. Il est facilement reconnaissable grâce à ses siphons ou cornicules situés au bout de l’abdomen. Un autre mode d'identification des pucerons se fait grâce à la présence d'une sorte de mélasse de couleur ambrée avec une texture épaisse sur les feuilles. Cette mélasse, qui colle les feuilles entre elles ou les enroule se nomme miellat. Cette matière est sécrétée par les pucerons. Le miellat attire les abeilles, les guêpes et surtout les fourmis. Il peut aussi favoriser l'apparition de champignons comme le Negreo.

Vous pourriez aussi détecter des restes blancs qui sont le résultat des déplacements des larves. Vous devez être attentif à la présence des fourmis dans votre culture puisqu’elles entretiennent une relation symbiotique de mutualisme avec les pucerons qu’elles défendent et protègent. Le développement de la présence notable de fourmis dans vos plantes traduit une haute probabilité de l’existence de pucerons, de cochenilles ou de mouches blanches dans votre culture. Caractéristiques générales des pucerons Le puceron est un nuisible très commun, surtout dans les cultures en extérieur et sous serre. Il l’est moins dans les cultures en intérieur. Ce nuisible est à son aise dans les climats chauds et c'est la raison pour laquelle il apparaît surtout au printemps/été. Il se reproduit à toute vitesse et cela vous obligera à l’éliminer rapidement si vous le détectez sur vos plantes. Chaque puceron peut produire quotidiennement entre 3 et 10 exemplaires. Il est donc crucial d'agir rapidement pour éliminer ces nuisibles. Dans les cultures avec peu de ventilation, avec un manque d’irrigation et/ou d’humidité ou dans les cultures ou la chaleur s'accumule comme les cultures sous des galeries en verre, le puceron se sent particulièrement à son aide et peut alors se développer très rapidement. Cycle de vie du puceron

Les thrips sont des insectes ailés faisant de 1 à 2 mm, mais ils peuvent mesurer jusqu’à 6 mm. Ils appartiennent à la famille des Tisanopteras, dans laquelle on trouve environ 5600 espèces différentes. Les plus communes apparaissent dans les plantes de cannabis. Le Frankliniella Occidentalis, le plus habituel, est apparu à Almería en 1986 et provenait de Californie. Il s’est installé dans plusieurs cultures d’autres types de plantes comme les tomates. En second lieu, il y a les thrips tabaci, habituels dans les cultures d'oignons de la péninsule ibérique. Il est important de bien connaître ce nuisible car vous aurez à éliminer les thrips pour garder votre culture en bonne santé.

Thrip et cannabis

Les thrips ne vous feront pas perdre votre récolte comme pourraient le faire d’autres nuisibles tels que la chenille ou les champignons comme l’Oïdium. Cependant, ils peuvent réellement réduire sa quantité et sa qualité. Savoir identifier et tenir à distance ce nuisible est essentiel pour obtenir de bon résultats de récolte.

Comment identifier les thrips ? Les thrips peuvent facilement être identifiés. Si vous bougez la plante, vous pourrez les voir sauter et voler d’une branche à l’autre. On les trouve surtout sur la pointe des tiges (coupe) et sur les feuilles supérieures. C’est à simple vue que l’on peut observer cet insecte de couleur blanche, grise, rouge, jaune ou marron. Contrairement aux autres insectes piqueurs, les thrips ne sécrètent pas de miellat, une espèce de mélasse produite par les nuisibles tels que la mouche blanche. Cette distinction est utile pour différencier les nuisibles. Vous trouverez des piqûres blanches ou jaunâtres et des excréments sous forme de points noirs. Les thrips ont également tendance à piquer plus près du bord des feuilles, contrairement à l’araignée rouge qui pique sur toute la feuille, ou même aux pucerons et aux mouches blanches qui préfèrent les nervures.

Caractéristiques de l’invasion de thrips Ils sont très communs en extérieur et sous serre et moins habituels dans les cultures en intérieur (même s’ils peuvent facilement apparaître et se reproduire). Il s’agit d’un nuisible qui surgit habituellement au printemps, plus qu’en été. Ils se reproduisent de façon sexuelle ou par parthénogenèse. C'est à dire qu’ils ont la capacité de se reproduire sans cellule sexuelle masculine. Si elle n’est pas fécondée par un mâle, une femelle ne va produire que des femelles par parthénogenèse. En revanche, si elle est fécondée par un mâle, elle pourra alors produire des femelles et des mâles. Les femelles thrips peuvent pondre entre 30 et 300 œufs selon leur espèce, la température et l’humidité. Moins il y aura d’humidité, moins il y aura d'œufs viables. C’est la raison pour laquelle il faut avoir une bonne ventilation et une bonne extraction. Pour en savoir davantage sur ce sujet, lisez donc notre post sur la ventilation dans les cultures de cannabis en intérieur. Cycle de vie des thrips

Parfois, dans les cultures de cannabis et surtout dans les cultures de cannabis en extérieur, de minuscules insectes ressemblant à de petites mouches de couleur blanchâtre apparaissent sur les plantes. On les appelle communément les “ mouches blanches”. Elles sont capables de coloniser des cultures entières rapidement. C’est pour cela que le travail de prévention est crucial pour éviter de perdre la récolte.

La mouche blanche, c’est quoi ?

La mouche blanche est un insecte ailé de l’ordre des hémiptères, un type d’insecte caractérisé par deux paires d’ailes similaires. Concrètement, il appartient à la famille des Aleyrodidea, dans laquelle 1556 espèces sont décrites et parmi lesquelles plusieurs attaquent le cannabis. Ces dernières décennies, à partir de 1990, la population de mouches blanches a augmenté pour arriver à être considérée comme un fléau mondial dans l’agriculture.

Mouche blanche et cannabis

Contrairement à d’autres nuisibles comme la chenille, la mouche blanche n’anéantira pas votre récolte de façon drastique. Cependant, elle réduira notablement la production et la qualité de vos têtes. Il est très important de l’éliminer rapidement des plantes de cannabis. Une fois installées, ces mouches se reproduisent rapidement jusqu’à coloniser toute la culture. Identifier ce nuisible est la première étape pour les chasser de votre culture en intérieur et en extérieur.

Comment identifier une invasion de mouches blanches ? La mouche blanche est très facile à identifier d’un coup d'œil car il s’agit d’un insecte volant de 1 à 2 mm de couleur blanche. Vous le verrez voler en arrosant ou en agitant les plantes. Ses ailes ressemblent à des pétales de marguerite et forment un angle léger. Dans les premiers stades, cet insecte est visible sur l’envers des feuilles (face inférieure). Vous les trouverez aussi par paires lorsqu’elles se reproduisent au dos des feuilles.