Guide d’installation d’un système d’arrosage automatique pour la culture de cannabis
La culture de cannabis nécessite une attention constante. Mais un système d’arrosage automatique peut réduire drastiquement le temps de maintenance, réduire les besoins en eau et garantir une croissance uniforme des plantes. Dans ce guide, vous découvrirez comment installer votre propre système et quels produits vous permettront d’atteindre vos objectifs.
Table des matières
Un système d’arrosage automatique pour le cannabis, c’est quoi ?
Les systèmes d’arrosage automatique sont des mécanismes de distribution d’eau aux plantes qui évitent au producteur la tâche d’arroser manuellement celles-ci.
L’introduction d’automatismes en matière d’arrosage n’a rien de nouveau. On en trouve en effet des traces au moins 3.400 av. J.-C. De nos jours, l’utilisation de systèmes électroniques de contrôle de facteurs tels que la fréquence et le volume d’eau réduit considérablement la quantité de travail demandée au producteur. C’est d’autant plus le cas quand les surfaces de culture sont importantes, en extérieur ou dans des endroits difficiles d’accès.
Un système d’arrosage automatique se compose toujours de :
Système de dosage de l’eau : goutteurs, microtubes.
Système de distribution de l’eau : tuyaux, coudes, bouchons, etc.
Système de pompage de l’eau : pompes ou pression du réseau.
Un système de contrôle horaire d’activation/désactivation de l’arrosage (optionnel).
Avantages d’un système d’arrosage automatique dans la culture de cannabis
Efficacité : toutes les plantes reçoivent la même quantité d’eau et de nutriments.
Une fois installé, il réduit la charge de travail.
Il permet une croissance uniforme des plants de cannabis.
Un arrosage efficace réduit les risques associés à un excès d’humidité (thrips…).
Indépendance : il n’est plus nécessaire de recourir à un ami pour arroser les plantes pendant les vacances !
La solution d’arrosage peut inclure engrais et nutriments.
Personnalisation et adaptabilité aux besoins de chaque culture.
Bien adapté aux cultures en SOG où l’arrosage peut s’avérer compliqué quand les plantes sont très proches les unes des autres.
Inconvénients de l’arrosage automatique dans la culture de cannabis
Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte si vous souhaitez mettre en place votre propre système d’arrosage automatique.
Besoin d’une étude préalable déterminant précisément des facteurs comme la fréquence d’arrosage, le volume d’eau déplacé par les goutteurs, la configuration précise du réseau hydraulique, la quantité de nutriments, etc.
Bien que ces systèmes automatisent l’arrosage et, éventuellement, la nutrition, il ne faut surtout pas négliger la surveillance constante des plantes. Un système automatique réduit le temps consacré à l’arrosage mais il ne fait rien de plus… Il ne s’agit pas de négliger sa culture.
Investissement initial parfois important.
L’arrosage goutte à goutte peut être intéressant dans les cultures uniformes de plantes toutes identiques ou ayant des besoins similaires. Dans le cas contraire, il n’est pas nécessairement bien adapté : si certaines variétés ont besoin d’un arrosage plus intense que d’autres, elles peuvent souffrir de carences.
Contrôle nécessaire d’une possible accumulation de sels dans le système d’arrosage. Celle-ci risquerait en effet de bloquer les goutteurs.
La distribution de l’arrosage autour de la plante doit être contrôlée. Dans le cas contraire, une partie d’une même plante peut recevoir plus d’eau qu’une autre, ce qui pourrait conduire à un développement asymétrique du système racinaire et, in fine, à la croissance d’une plante déséquilibrée et inégale. C’est pour cette raison qu’on recommande généralement l’installation de plusieurs goutteurs bien répartis autour de la tige. On assure ainsi un arrosage uniforme.
L’arrosage automatique en goutte à goutte est sans doute celui qui connait le plus grand succès auprès des growers. Sachez néanmoins que, si vous optez pour un arrosage manuel, vous pouvez l’optimiser grâce, par exemple, à un pulvérisateur à lance qui sépare les jets, ce qui permet d’adoucir et d’oxygéner l’eau. En outre, ce système permet l’utilisation de l’eau purifiée ainsi que des nutriments provenant d’un réservoir.
Comment installer un système d’arrosage automatique dans votre culture de cannabis
L’arrosage automatique peut donc retirer au grower une importante charge de travail. Voici la marche à suivre pour installer un système d’arrosage automatique.
Étape 1: Sélection du système de goutteur
Avant de vous lancer dans la conception de votre propre système d’arrosage automatique, comprenez bien les tenants et aboutissants du type de culture que vous désirez mettre en place. Vous pourrez ainsi vous adapter au mieux aux besoins futurs de vos plantes et garantir leur développement optimal.
Malgré une infinité de conceptions possibles, les systèmes d’arrosage automatiques destinés à la culture du cannabis présentent de nombreuses similitudes. Ils se distinguent surtout les uns des autres par la sortie d’eau, c’est-à-dire le système de goutteurs installés. L’arrosage au goutte à goutte est le plus répandu, tant il est simple, efficace et adaptable à toutes les situations. Mais, d’autres systèmes existent, comme le Wassertech, par exemple.
Parmi les principaux systèmes de goutte à goutte utilisés dans la culture du cannabis, les plus courants sont :
Goutteurs autocompensants : Ils régulent le débit à un flux constant, indépendant de la pression. Ils assurent ainsi une distribution uniforme d’eau dans tout le système.
Ils sont parfaitement adaptés à la culture du cannabis, plante qui a besoin d’une distribution homogène d’eau et de nutriments pour éviter les croissances inégales.
Goutteurs sur pic : ce système simple mais extrêmement efficace combine goutteur et pieu de soutien, ce qui réduit les coûts et simplifie considérablement le montage. Le système est constitué d’un pieu et d’un fin tuyau qui l’alimente en eau. C’est le système le plus économique et le plus rapide à installer.
Goutteurs réglables : Ces goutteurs permettent d’ajuster le débit d’eau manuellement. Ils permettent donc d’adapter la quantité d’eau délivrée aux plantes et d’ainsi satisfaire précisément leurs besoins.
Goutteurs de fertirrigation : Ils permettent l’ajout d’engrais dont ils garantissent la distribution directement aux racines de manière contrôlée.
Goutteurs autonettoyants : Ils incluent un mécanisme de nettoyage automatique éliminant les résidus ou particules en suspension. Les risques de blocage du système sont donc moindres. En général, la culture du cannabis recourt simultanément à plusieurs engrais et fertilisants. Les risques d’obstruction du système sont donc réels, d’où l’intérêt de ces systèmes. Plus loin, vous découvrirez comment nettoyer un goutteur manuellement.
Goutteurs souterrains : Ces goutteurs sont conçus pour être enterrés dans le sol, ce qui leur permet d’hydrater directement les racines. Ils sont conçus de telle sorte que les racines ne peuvent pas y pénétrer. Optimisant l’utilisation de l’eau, ils sont particulièrement efficaces quand l’évaporation est importante, soit en extérieur par forte chaleur ou en serres. Sachez toutefois qu’ils sont sensibles aux obstructions si l’eau n’est pas suffisamment filtrée.
Goutteur type méduse : Une seule prise d’eau lui permet d’alimenter plusieurs pots grâce à 6 ou 12 tubes capillaires. Permettant l’arrosage simultané d’un grand nombre de plantes, ce type de goutteur évite les pollutions plastiques en réduisant à leur minimum les longueurs de tuyaux utilisés. Cependant, ils s’obstruent assez aisément et ne s’adaptent pas aux besoins individuels de chaque plante. Ils sont donc surtout recommandés pour les cultures en intérieur où les pots sont proches les uns des autres.
Étape 2 – Conception du système et liste des matériaux
La réalisation d’un système d’arrosage automatique pour le cannabis commence par la conception du système lui-même et la détermination des besoins en tuyauterie, connexions, microtubes et joints. Achetez idéalement tout le matériel en même temps chez La Huerta et profitez ainsi de remises éventuelles.
Les systèmes d’arrosage automatiques requièrent tuyaux, dérivations, raccords, coudes et bouchons en quantités variables mais parfois importantes. Déterminer vos besoins exacts en matériel facilitera grandement la réalisation du système.
Étape 3 – Installation des goutteurs et pieux de soutien
Les goutteurs sont au cœur de tout système d’arrosage automatique. Leur fonction est de déposer l’eau dans le pot ou au pied de la plante. Ils nécessitent une installation minutieuse et un réglage approprié pour fournir les quantités d’eau précises dont la plante a besoin.
Placez chaque goutteur à son emplacement définitif et fixez-y les microtubes. Vous déterminerez ainsi où disposer les tuyaux d’alimentation de sorte que les microtubes puissent aisément y être raccordés.
Les experts recommandent de positionner deux ou trois goutteurs à la base de chaque plante. Veillez à les placer à équidistance, afin d’éviter tout arrosage irrégulier.
Un bon agencement réduira les coûts. Réfléchissez donc bien et dessinez à l’avance l’ensemble du circuit d’approvisionnement. Optez pour un circuit efficace évitant les détours inutiles.
Les pieux de soutien ne sont que des supports pour les microtubes. On les enfonce dans le substrat pour une meilleure conduite de l’eau. Il existe des pieux avec goutteur intégré qui s’avèrent souvent plus économiques.
Veillez à ce que l’arrosage ne mouille ni la tige ni les feuilles afin d’éviter le développement de champignons et maladies.
Surveillez l’éventuelle accumulation de sels minéraux issus des engrais. L’arrosage ciblée peut conduire à l’accumulation de la solution nutritive dans un même endroit. Les risques d’obstruction des conduits et goutteurs sont donc réels. Vous découvrirez comment les nettoyer plus bas, dans la section “FAQ”.
Étape 4 – Configuration du système et installation des filtres
Est enfin arrivé le moment de l’installation des tuyaux. Suivez le plan que vous aurez préalablement établi. Celui-ci doit prendre en compte les besoins des plantes et anticiper les problèmes potentiels.
L’installation des goutteurs peut se faire via des microtubes. Il est alors nécessaire de percer les tuyaux à l’aide d’un perforateur ou d’un outil similaire (si vous utilisez un goutteur sur pic, percez simplement le tuyau avec la pointe du goutteur). Positionnez idéalement deux ou trois goutteurs à la base de chaque plante. Veillez à les séparer d’une distance égale pour un arrosage uniforme.
On place généralement les filtres sur l’arrivée d’eau. Ils permettent de prévenir l’obstruction du système. Pour qu’ils remplissent efficacement leur mission, ils doivent être régulièrement vérifiés. Prêtez-leur donc une attention constante. On peut aussi recourir à un osmoseur qui fournit une eau d’excellente qualité.
Il existe une très large variété de filtres. Les plus couramment utilisés sont les filtres à maille (120 – 200 microns) ou à disque. Ils font simplement passer l’eau à travers une sorte de treillis qui capture les particules les plus grosses.
Une fois votre installation terminée, testez le système et assurez-vous de l’absence de fuite. En extérieur, une fuite de quelques gouttes d’eau ne pose pas de problème. Mais, en intérieur, c’est une autre paire de manches. C’est là qu’on voit la différence entre du matériel de qualité et des accessoires abs de gamme. La qualité se caractérise en effet entre autres par la flexibilité et la résistance des matériaux.
Étape 5 – Installation du système de contrôle de l’arrosage automatique
Le système de contrôle de l’arrosage est le mécanisme principal du réseau. Il s’agit généralement d’un boîtier électronique capable de gérer de manière autonome le temps d’arrosage et le débit d’eau passant par le système, mais aussi l’allumage et l’extinction quotidiens du réseau.
Ce dispositif se place généralement entre le réservoir d’eau et le système lui-même. On peut le voir comme une sorte de porte automatique qui s’ouvre et se ferme selon une programmation préétablie.
Des systèmes existent qui relient le tuyau principal du système d’arrosage automatique à l’arrivée d’eau courante. Mais leur utilisation est plus complexe car elle nécessite un réducteur de pression pour éviter l’éclatement des tuyaux. D’autre part, avec un tel système, le robinet d’eau doit demeurer constamment ouvert. C’est alors le système d’arrosage automatique lui-même qui permet ou pas l’envoi d’eau dans les tuyaux. En cas de problème, de mauvaise manipulation ou de bug, le gaspillage d’eau peut donc s’avérer important. C’est pourquoi nous conseillons de recourir à un réservoir. En cas problème, le gaspillage ne dépassera pas la quantité d’eau présente dans le réservoir.
Des systèmes de contrôle dotés d’une minuterie sont disponibles à peu de frais. Ce type de contrôleurs est le plus approprié pour les petits espaces intérieurs ou pour les petites cultures d’extérieur avec peu de plantes.
La taille de la culture et ses caractéristiques conditionnent la configuration de tout le système, ainsi que le choix des systèmes et matériaux.
Ce petit appareil peut fournir de l’eau aux plantes selon un schéma prédéterminé. Il fonctionne avec des piles, ce qui le rend complètement autonome. En outre, il ne nécessite l’installation d’aucun tuyaux. C’est donc un système autonome d’excellente qualité, parfaitement adapté à une culture de petite taille, tant intérieure qu’extérieure. Il répond idéalement aux besoins de ceux qui doivent laisser leurs plantes sans surveillance pendant quelques jours.
Notez en outre que l’automatisation la plus simple (et la plus courante) consiste simplement en l’utilisation d’un minuteur qui active et désactive le courant électrique alimentant la pompe à eau.
Étape 6 – Autres : Pompes à eau, réducteurs de pression, réservoirs de nutriments et autres accessoires.
Le système d’arrosage peut être complété par une vaste série d’accessoires, qui peuvent s’avérer indispensables dans certains circonstances.
Les pompes à eau sont des appareils destinés à acheminer l’eau du réservoir jusqu’au tuyau principal. Ils permettant à l’eau de s’affranchir de la gravité et de traverser de longues conduites et tout en conservant une pression constante jusqu’à la fin du circuit. Elle doit être synchronisée avec la minuterie.
Combo pierre à air ou oxygénateur d’eau + pompe à air : il s’agit d’une pierre qui, connectée à une petite pompe à air (comme celles qu’on trouve souvent dans les aquariums) oxygène l’eau du réservoir. Cet apport supplémentaire en oxygène améliore la santé des racines et prévient la dégradation de l’eau en évitant sa stagnation excessive.
Réservoirs de nutriments : il s’agit d’un compartiment où les engrais et additifs sont ajoutés. Ce réservoir doit être de dimension telle qu’il puisse fournir eau et nutriments à toutes les plantes de la culture.
Réducteurs de pression : dispositif qui peut être placé immédiatement après l’arrivée d’eau et qui en réduit la pression, évitant les fuites dues à la surpression.
Osmoseur : simples ou complexes, ils fournissent aux plantes une eau d’une pureté incomparable, en supprimant les sels en suspension qui pourraient nuire au bon développement des plantes.
Après l’installation de ces éléments, testez-en le bon fonctionnement afin de détecter d’éventuels problèmes, comme les fuites ou les obstructions.
Étape 7 – Calcul du volume d’eau
Le calcul précis du volume d’eau nécessaire à l’arrosage de l’ensemble des plantes est essentiel. En effet, c’est de lui que dépend le bon fonctionnement du système.
La fréquence temps-volume d’arrosage doit être déterminée après vérification de l’humidité du sol. Une fois que vous connaissez la quantité d’eau nécessaire à chaque plante, calculez combien d’eau est dispensée à la minute par un goutteur. Une fois ces données réunies, il ne reste plus qu’à calculer la durée d’activation nécessaire de l’arrosage, selon la formule suivante :
Eau nécessaire par plante (ex : 1 litre) / débit du goutteur par minute = nombre de minutes d’arrosage. Si vous disposez de deux goutteurs, divisez ce temps par deux. Si vous avez trois gouteurs, divisez-le par trois. Et ainsi de suite.
Conseils un bon entretien du système d’arrosage automatique
Quelques points à prendre en considération pour que tout fonctionne sans accroc :
Nettoyage régulier : l’accumulation de sédiments peut obstruer les goutteurs. Veillez donc à nettoyer régulièrement votre système d’arrosage.
Vérification du programmateur : il est crucial de vérifier régulièrement le programmateur ou le système de contrôle pour s’assurer qu’il fonctionne correctement.
Ajustements saisonniers : modifiez les durées d’arrosage selon la saison et l’état des plantes. En cas de fortes chaleurs, vos plantes auront besoin de plus d’eau.
Inspection continue du système : vérifiez ponctuellement les aspects les moins aboutis de votre système et, au besoin, réparez tout ce qui doit l’être avant que les problèmes ne prennent de l’ampleur. Le ruban adhésif ne fait pas de miracles. Arrêtez plutôt l’installation et procédez à une réparation en bonne et due forme plutôt que de simples rafistolages inefficaces.
Conclusion
Un bon système de d’arrosage automatique peut économiser beaucoup de travail au producteur, d’autant plus qu’il peut s’adapter autant aux cultures d’intérieur que d’extérieur.
Le système automatisé peut amplement faciliter la vie des cannabiculteurs. Mais tout miser sur lui serait une erreur car les imprévus peuvent être nombreux en matière d’arrosage. Le système doit donc être surveillé étroitement pour donner le résultat escompté. Comme toujours avec la technologie, tant que tout fonctionne bien, les résultats sont optimaux, les fleurs sont belles et le grower économise son temps et ses efforts. Mais ceci ne le dispense aucunement d’une surveillance quotidienne du système et des plantes afin de repérer tout problème éventuel, qu’il soit lié à l’arrosage ou non.
Nous espérons que ce guide étape par étape vous aidera à mener à bien vos projet et vous conduira vers le succès.
Des systèmes d’arrosage automatiques peuvent également être installés en extérieur. En effet, ils ne s’avèrent pas utiles que dans les cultures de grande taille. Ils servent également aux growers qui ne peuvent pas s’occuper quotidiennement de leurs plantes, par exemple. Quand vous lancerez-vous dans l’automatisation de vos cultures ?
FAQ (Foire Aux Questions)
Quelle quantité d’eau dois-je utiliser dans un système d’arrosage automatique ?
Tout dépend de la taille de votre culture et du type de sol. On recommande généralement d’arroser jusqu’à ce que le sol soit uniformément humide. Pour vous assurer du niveau d’humidité du substrat, insérez-y simplement le doigt sur une profondeur de 2-3 centimètres.
Puis-je utiliser l’arrosage automatique à la fois en intérieur et en extérieur ?
Oui. Les systèmes d’arrosage automatique sont polyvalents et fonctionnent dans les deux types de cultures. Notez toutefois que les durées d’arrosage varient selon les conditions climatiques.
Quel type d’engrais utiliser avec l’arrosage automatique ?
Si vous préparez un mélange de nutriments et d’eau juste avant l’arrosage, vous pouvez utiliser des engrais minéraux ou organiques (même si ces derniers ont tendance à obstruer les goutteurs). En revanche, si vous préparez le mélange des heures, voire des jours, avant l’arrosage, utilisez plutôt des engrais minéraux. En effet, dans ce cas, les engrais organiques pourraient fermenter dans le réservoir.
Comment prévenir l’obstruction des goutteurs ?
Nettoyez régulièrement le système et utilisez des filtres si votre eau contient beaucoup de particules. Utilisez des engrais d’origine minérale, plus facilement solubles dans l’eau.
Comment nettoyer un goutteur ?
Les goutteurs sont de plusieurs types, fins ou épais. Les plus fins se nettoient par simples secousses énergiques et les plus épais avec de l’eau ou de l’air sous pression. Si ces méthodes ne sont pas efficaces, remplacez le goutteur.
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Guide d’installation d’un système d’arrosage automatique pour la culture de cannabis
Table des matières
Un système d’arrosage automatique pour le cannabis, c’est quoi ?
Les systèmes d’arrosage automatique sont des mécanismes de distribution d’eau aux plantes qui évitent au producteur la tâche d’arroser manuellement celles-ci.
L’introduction d’automatismes en matière d’arrosage n’a rien de nouveau. On en trouve en effet des traces au moins 3.400 av. J.-C. De nos jours, l’utilisation de systèmes électroniques de contrôle de facteurs tels que la fréquence et le volume d’eau réduit considérablement la quantité de travail demandée au producteur. C’est d’autant plus le cas quand les surfaces de culture sont importantes, en extérieur ou dans des endroits difficiles d’accès.
Un système d’arrosage automatique se compose toujours de :
Avantages d’un système d’arrosage automatique dans la culture de cannabis
Inconvénients de l’arrosage automatique dans la culture de cannabis
Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte si vous souhaitez mettre en place votre propre système d’arrosage automatique.
L’arrosage automatique en goutte à goutte est sans doute celui qui connait le plus grand succès auprès des growers. Sachez néanmoins que, si vous optez pour un arrosage manuel, vous pouvez l’optimiser grâce, par exemple, à un pulvérisateur à lance qui sépare les jets, ce qui permet d’adoucir et d’oxygéner l’eau. En outre, ce système permet l’utilisation de l’eau purifiée ainsi que des nutriments provenant d’un réservoir.
Comment installer un système d’arrosage automatique dans votre culture de cannabis
L’arrosage automatique peut donc retirer au grower une importante charge de travail. Voici la marche à suivre pour installer un système d’arrosage automatique.
Avant de vous lancer dans la conception de votre propre système d’arrosage automatique, comprenez bien les tenants et aboutissants du type de culture que vous désirez mettre en place. Vous pourrez ainsi vous adapter au mieux aux besoins futurs de vos plantes et garantir leur développement optimal.
Malgré une infinité de conceptions possibles, les systèmes d’arrosage automatiques destinés à la culture du cannabis présentent de nombreuses similitudes. Ils se distinguent surtout les uns des autres par la sortie d’eau, c’est-à-dire le système de goutteurs installés. L’arrosage au goutte à goutte est le plus répandu, tant il est simple, efficace et adaptable à toutes les situations. Mais, d’autres systèmes existent, comme le Wassertech, par exemple.
Parmi les principaux systèmes de goutte à goutte utilisés dans la culture du cannabis, les plus courants sont :
Goutteurs autocompensants : Ils régulent le débit à un flux constant, indépendant de la pression. Ils assurent ainsi une distribution uniforme d’eau dans tout le système.
Ils sont parfaitement adaptés à la culture du cannabis, plante qui a besoin d’une distribution homogène d’eau et de nutriments pour éviter les croissances inégales.
Goutteurs sur pic : ce système simple mais extrêmement efficace combine goutteur et pieu de soutien, ce qui réduit les coûts et simplifie considérablement le montage. Le système est constitué d’un pieu et d’un fin tuyau qui l’alimente en eau. C’est le système le plus économique et le plus rapide à installer.
Goutteurs réglables : Ces goutteurs permettent d’ajuster le débit d’eau manuellement. Ils permettent donc d’adapter la quantité d’eau délivrée aux plantes et d’ainsi satisfaire précisément leurs besoins.
Goutteurs de fertirrigation : Ils permettent l’ajout d’engrais dont ils garantissent la distribution directement aux racines de manière contrôlée.
Goutteurs autonettoyants : Ils incluent un mécanisme de nettoyage automatique éliminant les résidus ou particules en suspension. Les risques de blocage du système sont donc moindres. En général, la culture du cannabis recourt simultanément à plusieurs engrais et fertilisants. Les risques d’obstruction du système sont donc réels, d’où l’intérêt de ces systèmes. Plus loin, vous découvrirez comment nettoyer un goutteur manuellement.
Goutteurs souterrains : Ces goutteurs sont conçus pour être enterrés dans le sol, ce qui leur permet d’hydrater directement les racines. Ils sont conçus de telle sorte que les racines ne peuvent pas y pénétrer. Optimisant l’utilisation de l’eau, ils sont particulièrement efficaces quand l’évaporation est importante, soit en extérieur par forte chaleur ou en serres. Sachez toutefois qu’ils sont sensibles aux obstructions si l’eau n’est pas suffisamment filtrée.
Goutteur type méduse : Une seule prise d’eau lui permet d’alimenter plusieurs pots grâce à 6 ou 12 tubes capillaires. Permettant l’arrosage simultané d’un grand nombre de plantes, ce type de goutteur évite les pollutions plastiques en réduisant à leur minimum les longueurs de tuyaux utilisés. Cependant, ils s’obstruent assez aisément et ne s’adaptent pas aux besoins individuels de chaque plante. Ils sont donc surtout recommandés pour les cultures en intérieur où les pots sont proches les uns des autres.
La réalisation d’un système d’arrosage automatique pour le cannabis commence par la conception du système lui-même et la détermination des besoins en tuyauterie, connexions, microtubes et joints. Achetez idéalement tout le matériel en même temps chez La Huerta et profitez ainsi de remises éventuelles.
Les systèmes d’arrosage automatiques requièrent tuyaux, dérivations, raccords, coudes et bouchons en quantités variables mais parfois importantes. Déterminer vos besoins exacts en matériel facilitera grandement la réalisation du système.
Les goutteurs sont au cœur de tout système d’arrosage automatique. Leur fonction est de déposer l’eau dans le pot ou au pied de la plante. Ils nécessitent une installation minutieuse et un réglage approprié pour fournir les quantités d’eau précises dont la plante a besoin.
Est enfin arrivé le moment de l’installation des tuyaux. Suivez le plan que vous aurez préalablement établi. Celui-ci doit prendre en compte les besoins des plantes et anticiper les problèmes potentiels.
L’installation des goutteurs peut se faire via des microtubes. Il est alors nécessaire de percer les tuyaux à l’aide d’un perforateur ou d’un outil similaire (si vous utilisez un goutteur sur pic, percez simplement le tuyau avec la pointe du goutteur). Positionnez idéalement deux ou trois goutteurs à la base de chaque plante. Veillez à les séparer d’une distance égale pour un arrosage uniforme.
On place généralement les filtres sur l’arrivée d’eau. Ils permettent de prévenir l’obstruction du système. Pour qu’ils remplissent efficacement leur mission, ils doivent être régulièrement vérifiés. Prêtez-leur donc une attention constante. On peut aussi recourir à un osmoseur qui fournit une eau d’excellente qualité.
Il existe une très large variété de filtres. Les plus couramment utilisés sont les filtres à maille (120 – 200 microns) ou à disque. Ils font simplement passer l’eau à travers une sorte de treillis qui capture les particules les plus grosses.
Culture de cannabis : usage de LED pendant la floraison
Une fois votre installation terminée, testez le système et assurez-vous de l’absence de fuite. En extérieur, une fuite de quelques gouttes d’eau ne pose pas de problème. Mais, en intérieur, c’est une autre paire de manches. C’est là qu’on voit la différence entre du matériel de qualité et des accessoires abs de gamme. La qualité se caractérise en effet entre autres par la flexibilité et la résistance des matériaux.
Le système de contrôle de l’arrosage est le mécanisme principal du réseau. Il s’agit généralement d’un boîtier électronique capable de gérer de manière autonome le temps d’arrosage et le débit d’eau passant par le système, mais aussi l’allumage et l’extinction quotidiens du réseau.
Parmi les systèmes d’arrosage automatique, La Huerta Grow Shop vous permet d’obtenir le Système d’Arrosage Automatique pour 10 plantes de Wassertech. Il s’agit d’un programmateur incluant une mini-pompe à eau submersible.
Ce petit appareil peut fournir de l’eau aux plantes selon un schéma prédéterminé. Il fonctionne avec des piles, ce qui le rend complètement autonome. En outre, il ne nécessite l’installation d’aucun tuyaux. C’est donc un système autonome d’excellente qualité, parfaitement adapté à une culture de petite taille, tant intérieure qu’extérieure. Il répond idéalement aux besoins de ceux qui doivent laisser leurs plantes sans surveillance pendant quelques jours.
Notez en outre que l’automatisation la plus simple (et la plus courante) consiste simplement en l’utilisation d’un minuteur qui active et désactive le courant électrique alimentant la pompe à eau.
Le système d’arrosage peut être complété par une vaste série d’accessoires, qui peuvent s’avérer indispensables dans certains circonstances.
Après l’installation de ces éléments, testez-en le bon fonctionnement afin de détecter d’éventuels problèmes, comme les fuites ou les obstructions.
Le calcul précis du volume d’eau nécessaire à l’arrosage de l’ensemble des plantes est essentiel. En effet, c’est de lui que dépend le bon fonctionnement du système.
La fréquence temps-volume d’arrosage doit être déterminée après vérification de l’humidité du sol. Une fois que vous connaissez la quantité d’eau nécessaire à chaque plante, calculez combien d’eau est dispensée à la minute par un goutteur. Une fois ces données réunies, il ne reste plus qu’à calculer la durée d’activation nécessaire de l’arrosage, selon la formule suivante :
Conseils un bon entretien du système d’arrosage automatique
Quelques points à prendre en considération pour que tout fonctionne sans accroc :
Conclusion
Un bon système de d’arrosage automatique peut économiser beaucoup de travail au producteur, d’autant plus qu’il peut s’adapter autant aux cultures d’intérieur que d’extérieur.
Le système automatisé peut amplement faciliter la vie des cannabiculteurs. Mais tout miser sur lui serait une erreur car les imprévus peuvent être nombreux en matière d’arrosage. Le système doit donc être surveillé étroitement pour donner le résultat escompté. Comme toujours avec la technologie, tant que tout fonctionne bien, les résultats sont optimaux, les fleurs sont belles et le grower économise son temps et ses efforts. Mais ceci ne le dispense aucunement d’une surveillance quotidienne du système et des plantes afin de repérer tout problème éventuel, qu’il soit lié à l’arrosage ou non.
Nous espérons que ce guide étape par étape vous aidera à mener à bien vos projet et vous conduira vers le succès.Des systèmes d’arrosage automatiques peuvent également être installés en extérieur. En effet, ils ne s’avèrent pas utiles que dans les cultures de grande taille. Ils servent également aux growers qui ne peuvent pas s’occuper quotidiennement de leurs plantes, par exemple. Quand vous lancerez-vous dans l’automatisation de vos cultures ?
FAQ (Foire Aux Questions)
Quelle quantité d’eau dois-je utiliser dans un système d’arrosage automatique ?
Tout dépend de la taille de votre culture et du type de sol. On recommande généralement d’arroser jusqu’à ce que le sol soit uniformément humide. Pour vous assurer du niveau d’humidité du substrat, insérez-y simplement le doigt sur une profondeur de 2-3 centimètres.
Puis-je utiliser l’arrosage automatique à la fois en intérieur et en extérieur ?
Oui. Les systèmes d’arrosage automatique sont polyvalents et fonctionnent dans les deux types de cultures. Notez toutefois que les durées d’arrosage varient selon les conditions climatiques.
Quel type d’engrais utiliser avec l’arrosage automatique ?
Si vous préparez un mélange de nutriments et d’eau juste avant l’arrosage, vous pouvez utiliser des engrais minéraux ou organiques (même si ces derniers ont tendance à obstruer les goutteurs). En revanche, si vous préparez le mélange des heures, voire des jours, avant l’arrosage, utilisez plutôt des engrais minéraux. En effet, dans ce cas, les engrais organiques pourraient fermenter dans le réservoir.
Comment prévenir l’obstruction des goutteurs ?
Nettoyez régulièrement le système et utilisez des filtres si votre eau contient beaucoup de particules. Utilisez des engrais d’origine minérale, plus facilement solubles dans l’eau.
Comment nettoyer un goutteur ?
Les goutteurs sont de plusieurs types, fins ou épais. Les plus fins se nettoient par simples secousses énergiques et les plus épais avec de l’eau ou de l’air sous pression. Si ces méthodes ne sont pas efficaces, remplacez le goutteur.
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